jeudi, août 28, 2008

UEFA Champions League: le FC Bale de retour parmi les grands

Menacé jusque dans les derniers instants par une modeste équipe de Vitoria Guimarães, le FC Bâle, victorieux (2-1) après avoir obtenu le 0-0 au match aller, accède à la lucrative Ligue des champions. Au-delà du présent bonheur, les images de la formidable épopée de la saison 2002/2003 remontent à la surface. Trois ans après l'aventure du FC Thun, la Suisse compte à nouveau un représentant dans la plus prestigieuse des compétitions européennes. Mais que l'accouchement fut dur, et le dénouement cruel pour les Lusitaniens.

Tout avait bien commencé pour le FC Bâle, mordant d'emblée. L'ouverture du score tombe dès la 12e minute, lorsqu'un tir raté d'Ivan Ergic se mue en passe décisive pour Valentin Stocker: seul face au but, le néo-international suisse ne tremble pas, ouvre son pied gauche et bat le gardien Nilson. Les «rouge et bleu» tiennent déjà leur qualification; la soirée s'annonce belle et chaude au Parc Saint-Jacques. Mais l'euphorie, en football, ça se douche, ça se paie.

Le doute s'installe

Sur la remise en jeu ou presque, l'arbitre néerlandais Pieter Vink sanctionne une «touchette» de François Marque sur Marquinho d'un penalty. Le coup de sifflet est sévère, mais l'action illustre parfaitement le manque de vitesse et de sérénité de l'arrière-garde rhénane. Fajardo transforme, 1-1, la qualification change de camp et le doute fait mine de s'installer.

Christian Gross, entraîneur au fin nez, avait prédit avant la rencontre qu'il faudrait inscrire au moins deux buts afin de franchir l'obstacle lusitanien. Le scénario lui donne raison et ce n'est pas forcément une bonne nouvelle. Supérieurs à une formation qui évoluait en deuxième division portugaise il y a encore trois ans, les Bâlois passent la fin de la première mi-temps à dominer en vain. Tout le monde mouille le maillot, avec plus ou moins de discernement; tout le monde sèche face à la blanche muraille de Guimaraes. Et la pause intervient sur une désagréable parité pour le «FCB».

La crispation ne prend toutefois pas le temps de gagner les esprits puisque Valentin Stocker, le nouveau joyau du «Joggeli», pique une nouvelle accélération pour lancer idéalement son compère Eren Derdiyok (54e). L'attaquant croise fermement son tir pour faire pencher la balance.

Alors en position de force, les Rhénans peinent à masquer certaines faiblesses. Plus la fin du match approche, plus les Balois reculent. Les Portugais ne créent pas grand-chose, mais le danger rôdera jusqu'aux ultimes secondes autour de la cage de Franco Costanzo. Et ce qui devait arriver arriva à la 87e: Roberto à peine entré en jeu, égalise de la tête... Pour la plus grande colère des gens de Guimarães, M. Vink annule la réussite pour un hors-jeu inexistant.

Merci l'arbitre

Aujourd'hui, le FC Bâle connaîtra l'identité de ses trois prestigieux adversaires en Ligue des champions. Le caissier du Parc Saint-Jacques, son public, joueurs et dirigeants ont de quoi saliver. Mais ils feraient bien de ne pas omettre d'envoyer un wagon de chocolat suisse à leur sauveur néerlandais en guise de remerciement.

dimanche, août 24, 2008

Beijing 2008 - Toujours l'Argentine

L'Argentine a conservé son titre olympique en s'imposant devant le Nigéria (1-0) en finale. Les coéquipiers de Lionel Messi ont fait la différence au cours de la seconde période grâce à un but d'Angel Di Maria (57e) pour s'imposer au terme d'une rencontre équilibrée face à des Nigérians combatifs.

ARGENTINE - NIGERIA : 1-0
But : Di Maria (58e)

L'Argentine a résisté aux chercheurs d'or. À tous ceux qui se sont présentés sur son chemin afin de l'empêcher d'obtenir un nouveau sacre, quatre ans après avoir accédé au toit de l'Olympe à Athènes. Comme dans la cité grecque, l'Albiceleste a bouclé le tournoi avec un bilan parfait, d'un point de vue comptable : six matches pour autant de victoires, et onze buts marqués pour seulement deux encaissés. Les Pays-Bas, le Brésil, puis en dernier lieu le Nigéria, n'ont pas résisté à l'équipe de Sergio Batista. Au niveau du jeu, pourtant, elle n'a pas toujours été irrésistible. Notamment lors de cette finale. Mais l'Argentine a réussi là où son adversaire a échoué : marquer. Les "Mini" Eagles ne sont pas parvenus à trouver les filets de Romero, malgré plus de situations favorables que les Argentins.

Après une demi-heure contrôlée, sans véritable rythme et sous la chaleur, par les Sud-Américains, les Nigérians ont frappé les premiers : le centre d'Odemwingie n'a bénéficié à personne, Isaac ne pouvant ensuite ajuster Romero (34e). En deuxième période, l'ancien Lillois et ses partenaires ont trouvé de nouvelles brèches dans la défense adverse. Mais ni Odemwingie (75e), justement, ni Anichebe à deux reprises (65e, 84e), ne sont parvenus à prendre Romero à défaut sur des centres devant le but. Kaita n'a lui pas attrapé le cadre (78e). Moins flamboyante que face au Brésil ou que sur certaines phases de jeu contre les Pays-Bas, l'Argentine a excellé dans un domaine. Le réalisme.

Avec une statistique effroyable, qui ne pouvait qu'entraîner la chute du Nigéria, puisque les joueurs de l'Albiceleste ont cadré tous leurs tirs (9). Seuls trois ont été dangereux. Une frappe sèche de Monzon (45e), un enchaînement de Messi à l'entrée des seize mètres (50e), et...un but. Sur un contre parfait, Messi a envoyé Di Maria vers les étoiles, avec une louche en guise de finition (1-0, 58e). Il n'en fallait pas plus aux Argentins. Pas besoin de se livrer plus. Pas besoin, pour Messi, de sortir le grand jeu. Mascherano et ses compères du milieu ont tenu la maison. Le joueur de Liverpool, d'ailleurs, est le seul rescapé de l'équipe titrée à Athènes. À l'époque jeune joueur de River Plate, en éclosion, Mascherano est devenu l'un des cadres de l'Argentine. Il a parfaitement transmis le témoin.

mardi, août 19, 2008

Beijing 2008 - Magnifique NIGERIA


WONDERFUL.

Le Nigeria écrase les Diables Rouges belges 4 à1.
Après avoir écarté la Côte d'ivoire en quarts de finale (2à0), Le Nigeria humilie les tombeurs de l'Italie, et en plus avec la manière (4 magnifiques buts très bien construits). Les Belges sauvent l'honneur sur un coup-franc à la 80e minute.

Cette équipe très offensive, entrainé par Samsom Siassa, peut tranquillement préparer sa finale du samedi 23 aout contre une équipe Sud-Américaine (Argentine ou Brésil).

Le Nigeria peut legitimement esperer recuperer sa medaille d'or gagné à Atlanta en 1996.

En tant cas, cette finale de samedi sera explosive.

jeudi, août 14, 2008

Beijing 2008 - Recus 3 sur 3

Le Cameroun, qui a fait nul face à l'Italie (0-0), le Nigeria, vainqueur des Etats-Unis (2-1), et la Côte d'Ivoire, qui s'est imposée face à l'Australie (1-0), sont tous qualifiés pour les quarts de finale du tournoi olympique.

GROUPE A :

Pour leur première participation aux Jeux Olympiques, les Ivoiriens joueront - au minimum - les quarts de finale de la compétition. Les coéquipiers de Salomon Kalou sont venus à bout de l'Australie (1-0) grâce à un but du joueur de Chelsea. Les Africains terminent deuxièmes du groupe A derrière l'Argentine. Cette dernière aime le travail bien fait. Déjà qualifiée, la sélection championne olympique en titre, a conclu le premier tour par un dernier succès face à la Serbie (2-0). Les Albiceleste remportent leur 9e succès olympique de rang : un record.

ARGENTINE - SERBIE : 2-0
Buts : Lavezzi (13e, csc) et Buonanotte (84e)

COTE D'IVOIRE - AUSTRALIE : 1-0
But : Kalou (81e)

GROUPE B:

C'était le groupe le plus indécis avant cette dernière journée. Mais les favoris ont répondu présent. Les Pays-Bas et le Nigéria n'ont pas tremblé. Avec Roy Makaay comme capitaine, les Oranjes ont toutefois dû attendre la 73e minute et un penalty de Sibon pour venir à bout du Japon. De son côté, le Nigéria s'est défait tranquillement des Etats-Unis grâce à des buts de Isaac (39e), Obinna (79e).

PAYS-BAS - JAPON : 1-0
But: Sibon (73e s.p.)

NIGERIA - ETATS-UNIS : 2-1
Buts: Isaac (39e), Obinna (79e) pour le Nigeria. Kljestan (88e s.p.) pour Etats-Unis.

GROUPE C:

Pas de surprise dans le groupe C où le Brésil, déjà qualifié, a conclu le premier tour par une victoire large face à la Chine (3-0). Partis doucement, les Auriverde semblent monter en puissance petit à petit. Derrière les Brésiliens, ce sont les Belges qui passent en quarts. Ce mercredi, la Belgique s'est imposée sur la plus petite des marges face à la Nouvelle-Zélande (0-1).

CHINE - BRESIL : 0-3
Buts : Diego (17e) et Thiago Neves (69e, 73e)

NOUVELLE-ZELANDE - BELGIQUE : 0-1
But : Haroun (35e)

GROUPE D:

Le Cameroun a eu chaud. Mais l'essentiel est là. Les Lions Indomptables seront bien en quarts de finale. Malgré l'expulsion de Georges Mandjeck à la 32e minute, les coéquipiers du Rennais Stéphane M'Bia ont décroché un match nul face à l'Italie, qui était déjà qualifiée (0-0). Un point qui leur permet de passer au prochain tour et qui laisse la Corée du Sud sur le carreau. Vainqueurs du Honduras (1-0), les Coréens échouent à la troisième place à un petit point des Camerounais.

CAMEROUN - ITALIE : 0-0

COREE DU SUD - HONDURAS : 1-0
But: Kim Dong-jin (23e) .

Les quarts-de-finale:
samedi 16/08/2008
15:00 Argentine Pays-Bas
15:00 Nigéria Côte d'Ivoire
12:00 Brésil Cameroun
12:00 Italie Belgique

jeudi, août 07, 2008

Beijing 2008 - L'Italia s'è desta

L'Italie a bien négocié ce qui aurait pu être un match piège, face au Honduras, en ouverture du Groupe D du Tournoi Olympique, à Qinhuangdao le 7 août 2008. Les coéquipiers de Giuseppe Rossi ont rapidement plié une rencontre marquée par trois penalties.

Les demi-finalistes de l'édition 2004 sont entrés dans le vif du sujet assez rapidement. Riccardo Montolivo trouvait Kevin Hernandez, le portier hondurien, sur sa route (10'), avant que Rossi ne décroise un poil trop sa tête (22'). Robert Acquafresca tirait en pivot, mais Hernandez était encore présent (33'). L'ouverture venait finalement du meneur (le N°10) Sebastian Giovinco, dont le missile se fichait dans la lucarne hondurienne (0:1, 41').

Quasiment dans la foulée, une main dans la surface était sanctionnée par un penalty logique. Punition immédiatement transformée au tableau d'affichage par Rossi (0:2, 45').

Au retour des vestiaires, la situation ne s'améliorait pas pour les représentants centre-américains. Une première alerte sur une frappe de Rossi (49'), avant qu'Acquafresca, préalablement séché dans la surface, ne convertisse un nouveau penalty (0:3, 52'). Le Honduras se voyait offrir une petite chance de revenir, mais Carlos Pavon envoyait dans les nuages le coup de pied de réparation qu'il avait lui-même obtenu (81').

Au prochain match, le Honduras se verra opposé au Cameroun et l'Italie à la République de Corée, le 10 août.

Cette jeune squaddra azzura très competitive aurait eu sa place à l'EURO 2008 du mois de Juin passé.

mercredi, août 06, 2008

Beijing 2008 - Tournoi olympique de football

Du 6 au 23 août se tiendra, dans plusieurs villes de Chine, le tournoi de football des Jeux Olympiques. Non-intégrée dans le calendrier FIFA, cette compétition, réservée principalement aux sélections espoirs, n'en reste pas moins un rendez-vous incontournable de la planète football. Si l'Argentine, tenante du titre, semble favorite, d'autres sélections, le Brésil et le Cameroun en tête, tenteront de décrocher la médaille d'or.

Pendant 17 jours, le monde du ballon rond vivra à l'heure chinoise. Bien que beaucoup moins médiatisés qu'une Coupe du Monde ou un Euro, les Jeux Olympiques et son tournoi de football réussissent tout de même à attirer de grandes équipes sur le gazon du pays organisateur. Cette année, c'est la Chine qui accueillera l'épreuve, dans les villes de Qinhuangdao, Shanghai, Tianjin, Shenyang et Pékin, où la finale se déroulera.

Discipline olympique depuis 1908 et les JO de Londres, le sport le plus populaire de la planète possède pour cette compétition un palmarès radicalement différent de celui de la Coupe du Monde. Le Brésil et l'Allemagne n'ont jamais été sacrés, tandis que l'Italie n'a gagné la médaille d'or qu'une seule fois. A elles trois, ces nations ont pourtant remporté 12 Coupes du Monde de la FIFA. A l'inverse, la Hongrie est en tête du classement des victoires olympiques, avec trois triomphes et une médaille d'argent. Fait insolite, l'Union Soviétique, malgré sa disparition en 1991, reste en troisième position, avec deux médailles d'or et trois de bronze

Alors pourquoi une telle différence ? Une partie de la vérité réside au sein du règlement, puisqu'à l'exception de trois joueurs, tous les membres de la sélection doivent avoir moins de 23 ans. Le format, quant à lui, est le même que pour l'Euro, à savoir quatre poules puis une épreuve à élimination directe, qui débute au stade des quarts de finale.

L'Argentine favorite

L'Argentine reste grande favorite du tournoi cette année. Avec toutes ses stars (Messi et Mascherano entre autres), l'Albiceleste est la principale candidate à sa propre succession. Mais le Brésil et le Cameroun tenteront de lui mener la vie dure, et ils en ont les moyens. Les Auriverdes, qui peuvent compter sur leur vedette, Ronaldinho, voudront ajouter à leur impressionnant palmarès le seul trophée international qui leur manque. Le Cameroun, quant à lui, a bien l'intention de récupérer le titre que les Lions Indomptables avaient gagné en 2000, avant de le céder à l'Argentine en 2004. De son côté, la Côte d'Ivoire, emmenée par Salomon Kalou, tentera elle aussi de bousculer le tenant du titre.

Les outsiders croient en leur bonne étoile

Derrière les favoris, le Nigéria et les Pays-Bas se tiennent en outsiders. Les Super Eagles, sacrés en 1996 à Atlanta, auront pourtant fort à faire pour accéder à la plus haute marche du podium. Les Bataves bénéficieront pour leur part de deux soutiens de poids, en les personnes du Red Ryan Babel, et du très expérimenté Roy Makaay. Hormis l'Australie, l'Italie et la Chine, qui aura à coeur de triompher devant son public, les sept autres équipes (Serbie, Japon, Etats-Unis, Nouvelle-Zélande, Belgique, Corée du Sud et Honduras) auront du mal à jouer les premiers rôles.

Quoiqu'il en soit, le spectacle sera certainement au rendez-vous, et il y a fort à parier que ces Jeux Olympiques soient ceux de l'essor du football en Empire du Milieu. Pour le moment, le public chinois verra très certainement en Messi et Ronaldinho leurs nouveaux chouchous. La course à la médaille d'or affiche, quant à elle, beaucoup plus d'incertitudes.