Brian Habana s'arrache pour planter l'un de ses quatre essais |
LES BOKS SONT AU POINT
L'Afrique du Sud a réussi son entrée dans la Coupe du monde en battant les Samoa par une marge très confortable (59-7). Habana (quatre essais) et Montgomery (29 points) furent les grands bonhommes d'un match agréable, électrifié par le sens du spectable des joueurs du Pacifique.
Les Boks dans leur jardin
Le Parc des Princes n'avait pas accueilli du match international de rugby depuis la défaite historique de la France contre l'Afrique du Sud (10-52 en 1997). Les Boks sont ici chez eux. Ils ont effectué, dimanche, une entrée convaincante dans la Coupe du monde, en battant les Samoa par un écart traditionnel entre les deux nations (59-7, huit essais à un). Ils ont d'abord usé l'équipe des frères Tuilagi, avant de la faire exploser et d'offrir un jeu un peu plus dynamique. La Nouvelle-Zélande et l'Australie ne seront pas les seuls à passer la semaine sans se prendre la tête. Il appartient désormais à l'Angleterre, qui sera opposée aux Boks vendredi au Stade de France, de prouver que le fossé avec les Tri-Nations n'est pas aussi large qu'il en a l'air. Dans le groupe A, l'équipe de Jake White a déjà un point d'avance grâce au bonus offensif. Disciplinée, au point sur tous les fondamentaux, l'Afrique du Sud sait qu'elle peut s'appuyer sur de vrais talents derrière. Brian Habana a inscrit quatre essais, dont deux qu'il doit seulement à lui-même. Percy Montgomery fut un bon métronome (trois transformations ratées, mais 29 points quand même) et François Steyn a effectué une rentrée intéressante. Il y a bien cette charnière un peu neutre, mais la perfection attendra. Les Boks ont eu le mérite de gérer comme des maîtres les variations de tempo de la partie, entre l'intensité maximale du début et le jeu plus débridé permis, en fin de match, par l'absence de jus des Samoans.
Une entrée en matière musclée
Le match avait débuté depuis seulement dix minutes, que l'arbitre néo-zélandais Paul Honiss jugeait utile de convoquer les deux capitaines pour les sommer d'en finir avec les combats de rue qui accompagnaient tous les regroupements. Malgré un début de match plein de bonnes intentions côté sud-africain, la rencontre se déroulait bien selon les canons attendus, c'est-à-dire avec une grande âpreté au combat et de nombreux arrêts de jeu. Les Boks, souverains en mêlée et opportunistes en touche, peinaient d'abord à enchaîner les passes, autant que les temps de jeu, toujours repris par une défense samoane décomplexée. Dans cette lutte, les joueurs du Pacifique eurent d'abord du mal à se discipliner, concédant trois pénalités converties par Montgomery (9-0, 15e). Elle s'équilibra quand les Bleus - encouragés comme tels par le Parc des princes, comme au temps du Grand Chelem de 1977 - marquèrent le premier essai du match sur une splendide prise d'intervalle du centre Gavin Williams, transformé par lui-même (18e, 9-7). Les Samoa nous rejouaient le coup du match contre l'Angleterre en 2003 (22-35). A l'image du petit arrière Lemi, défiant sans complexe les piliers Sud-af au plaquage comme au bourre-pif, ils semblaient tenir tête à l'un des grands favoris du tournoi.
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