L'équipe de France a maîtrisé tous les paramètres de son match-piège contre l'Ukraine, samedi (2-0). La France a pris 6 points face à ses adversaires directs au Stade de France.
PHYSIQUEMENT DANS LE COUP
Tout avait été dit sur ce mois de juin habituellement réservé aux vacances et le risque d'épuisement qu'il faisait courir à l'équipe de France une année post-Coupe du monde. Rien ne s'est passé. «Je ne sais pas si on était en forme, mais on était mieux que l'adversaire, constate Raymond Domenech. On les a usés plus qu'ils ne nous ont usés.» Les ''Anglais'', qui ont terminé leur saison il y a deux ou trois semaines, selon les cas, ont bien pris quelques jours de vacances, malgré le désaccord du sélectionneur. Par conscience professionnelle, ils n'ont pas totalement coupé. «Mais même si on s'entraîne individuellement, ça ne vaut pas un entraînement en groupe, et même une séance collective ne remplace pas le rythme des matches», constate Anelka. Makelele dit avoir assuré l'essentiel grâce à son «hygiène de vie». Les autres ne doutaient pas de grand chose. «Nous étions dans le rythme car nous ne nous sommes pas arrêtés, constate Ribéry pour tous les joueurs de L1. C'est comme si on avait continué à jouer en Championnat». Les Lyonnais avaient même travaillé avec Robert Duverne pendant plus d'un mois, lequel a ensuite pris en main les Bleus en début de semaine dernière. «Je maintiens que ce n'était pas le bon moment, dit Domenech. Mais je maintiens qu'on a fait ce qu'il fallait.»
2. UN ADVERSAIRE DÉCORTIQUÉ
L'Ukraine n'avait pas de secret pour les Bleus. «On savait qu'ils allaient jouer derrière et faire du marquage individuel, déclarait Gallas à chaud. On ne s'est pas découragé à la mi-temps et ils ont fini par se relâcher.» C'est dans cette connaissance scientifique du jeu ukrainien que les Bleus ont puisé la patience et la lucidité dont ils avaient besoin. Anelka, aussi isolé qu'en Lituanie en mars dernier (1-0), s'était préparé à gérer la pénurie. «Par rapport à l'expérience de l'Ukraine que j'ai depuis 1999, je savais à peu près comment ça allait se passer.»
3. UN PLAN DE JEU RESPECTÉ
Comme si la défaite en Ecosse avait porté ses fruits (0-1)... Ce jour-là, à Glasgow, lors de la seule défaite des Bleus dans cette campagne de qualification, les Français s'étaient convaincus de leur supériorité en monopolisant le ballon sans déséquilibrer l'adversaire. Samedi, l'équipe a atteint son mariage idéal entre «qualité dans le mouvement, la circulation» (Domenech) et la solidité qui fait sa force depuis la Coupe du monde. C'est en variant ses effets après le repos qu'elle a plié le sort du match. «Il manquait des changements de rythme pour faire la différence, détaille le sélectionneur. Il fallait aussi varier jeu court et jeu long. Nous n'avions fait que quelques renversements de jeu, sans trouver les attaquants dans la profondeur et dans l'axe», là d'où sont venus les deux buts. «On a été cohérents. C'est surtout la balle qui allait vite, se satisfait Malouda. On a évité de porter le ballon et on a fait la différence en étant patients.» Le plan passait aussi par des permutations entre Ribéry et le Guyanais sur les côtés, avec passages dans l'axe pour l'un et l'autre. «Il fallait un maximum de mouvements pour perturber leur marquage individuel, et aussi pour soulager Nico (Anelka) de toute la charge défensive qu'il avait», explique Malouda.
4. UN SOUTIEN DU PUBLIC EXCEPTIONNEL
Plus de 80 000 personnes, presque autant de drapeaux... Même si le public du Stade de France est resté globalement réactif, les joueurs ont été sensibles à l'ambiance, généralement plus mitigée voire hostile à Saint-Denis. «Quand vous arrivez sur un terrain et que vous voyez 80 000 personnes avec des drapeaux, vous vous sentez plus costaud, l'envie est décuplée, assure Gallas. Il n'y a pas eu de sifflet. J'espère que ça continuera comme ça. Avant, on se faisait siffler sur chaque ballon perdu... Le public est le douzième homme.» Ce précédent pourrait faire date.
5. LE PLAN DE ROUTE EST EXIGEANT
Pour la Coupe du monde 2006, les Bleus ne s'étaient pas trop inquiétés d'être à la traîne car ils terminaient à domicile contre Chypre. Cette fois, ils savent qu'ils doivent impérativement aborder la dernière ligne droite avec un peu d'avance car ils terminent par un déplacement en Ukraine le 21 novembre. Raymond Domenech fait remarquer que la situation idéale serait d'avoir 6 points d'avance sur les rivaux après le onzième match, contre la Lituanie à Nantes, le 17 octobre. «Pendant Ukraine-France, il y aura Italie-Féroé en même temps», fait-il aussi observer... Pour l'instant, l'avance sur l'Italie est de 2 points, celle sur l'Ukraine et l'Ecossse n'est que de 3 unités. Une sorte de froide détermination transpire dans tous les propos des Français depuis plusieurs jours, qui semblent lucides sur le prix à payer pour voir l'Euro 2008. «On ne pense pas du tout aux vacances, assure Gallas, qui a surmonté la douleur contre l'Ukraine. Pour que les vacances soient belles, il faut gagner mercredi contre la Géorgie. Je veux jouer l'Euro 2008. J'ai pensé au groupe et j'ai pris sur moi.»
4. UN SOUTIEN DU PUBLIC EXCEPTIONNEL
Plus de 80 000 personnes, presque autant de drapeaux... Même si le public du Stade de France est resté globalement réactif, les joueurs ont été sensibles à l'ambiance, généralement plus mitigée voire hostile à Saint-Denis. «Quand vous arrivez sur un terrain et que vous voyez 80 000 personnes avec des drapeaux, vous vous sentez plus costaud, l'envie est décuplée, assure Gallas. Il n'y a pas eu de sifflet. J'espère que ça continuera comme ça. Avant, on se faisait siffler sur chaque ballon perdu... Le public est le douzième homme.» Ce précédent pourrait faire date.
5. LE PLAN DE ROUTE EST EXIGEANT
Pour la Coupe du monde 2006, les Bleus ne s'étaient pas trop inquiétés d'être à la traîne car ils terminaient à domicile contre Chypre. Cette fois, ils savent qu'ils doivent impérativement aborder la dernière ligne droite avec un peu d'avance car ils terminent par un déplacement en Ukraine le 21 novembre. Raymond Domenech fait remarquer que la situation idéale serait d'avoir 6 points d'avance sur les rivaux après le onzième match, contre la Lituanie à Nantes, le 17 octobre. «Pendant Ukraine-France, il y aura Italie-Féroé en même temps», fait-il aussi observer... Pour l'instant, l'avance sur l'Italie est de 2 points, celle sur l'Ukraine et l'Ecossse n'est que de 3 unités. Une sorte de froide détermination transpire dans tous les propos des Français depuis plusieurs jours, qui semblent lucides sur le prix à payer pour voir l'Euro 2008. «On ne pense pas du tout aux vacances, assure Gallas, qui a surmonté la douleur contre l'Ukraine. Pour que les vacances soient belles, il faut gagner mercredi contre la Géorgie. Je veux jouer l'Euro 2008. J'ai pensé au groupe et j'ai pris sur moi.»
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